Toulouse : Eiffage veut imposer 42 heures payées 3515/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2411.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toulouse : Eiffage veut imposer 42 heures payées 35

C'est avec stupeur et colère que les ouvriers du bâtiment de la société Eiffage à Toulouse apprenaient en septembre que la direction du groupe envisageait de les faire travailler 42 heures par semaine, payées 35 heures, soit une journée gratuite par semaine ! Plus fort, elle proposait qu'ils se payent avec leur treizième mois.

À cela la direction ajoutait que, si cette mesure n'était pas acceptée, il y aurait 700 licenciements, sur les 1 400 de la région.

La réaction indignée ne s'est pas fait attendre : le 26 septembre, à l'appel de la CGT, 150 travailleurs, soit 75 % des ouvriers, venus de toute la région, étaient en grève et se rassemblaient au siège toulousain d'Eiffage pour dire leur refus de travailler gratuitement.

La société Eiffage n'est pourtant pas un petit patron, mais le n°3 du BTP, derrière Vinci et Bouygues. Ce n'est pas un petit artisan : rien que dans le bâtiment, cette entreprise emploie 14 170 personnes. Eiffage fait bien partie des capitalistes du BTP, avec un chiffre d'affaires de 3,7 milliards pour 2013.

La direction déclare que, si les ouvriers mettent la main à la poche en travaillant gratis, elle s'engage à ne pas licencier pendant deux ans. Pour les travailleurs, c'est du chantage ! Aussi, le 9 octobre, les salariés toulousains, rejoints par des chefs d'équipe et quelques personnes des bureaux, se rassemblaient à nouveau en grève devant le Centre des congrès où se tenait le 10e congrès des régions.

Dans ce métier dur, il faudrait diminuer le temps de travail en embauchant, au lieu de vouloir imposer du travail gratuit. Les travailleurs d'Eiffage sont toujours déterminés. Ils ne veulent pas être le laboratoire de la profession, ni celui du Medef.

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