Il y a un mois, la banque suisse UBS avait compté les milliardaires, cette fois-ci sa rivale le Crédit suisse vient de recenser les millionnaires. On apprend sans surprise que, malgré la crise, leur nombre ne cesse de croître : il a augmenté de 10 % en un an.

S'il y a des millionnaires partout sur la planète, pays pauvres compris, car même dans les pays pauvres il y a des riches, ce sont évidemment les grandes puissances économiques qui les concentrent. En première place arrivent évidemment les États-Unis. Mais le second pays pour le nombre de millionnaires, devant le Royaume-Uni, le Japon, l'Allemagne et la Suisse, est... la France ! Il faut donc croire que, contrairement à ce qu'on entend, les impôts sur le patrimoine n'y sont pas plus féroces qu'ailleurs ou bien qu'il existe de nombreuses manières d'y échapper.

Cette étude précise également que la croissance du nombre de millionnaires est due à la hausse du cours des actions, de l'immobilier, voire, pour les millionnaires européens, à la hausse de l'euro face au dollar, c'est-à-dire d'une façon ou d'une autre à la spéculation. Le monde capitaliste est tel que, même si la production n'augmente pas, les bulles spéculatives garantissent aux plus riches l'accroissement de leur fortune et donc l'accroissement de leur part de la richesse produite, elle, par tout le reste de l'humanité.