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- Lutte ouvrière n°2410
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Leur société
Nos lecteurs écrivent : La grande misère des maisons de retraite
Depuis trois mois, il n'y a plus de directrice. Une autre devrait arriver seulement en octobre. La direction est en partie assurée par une infirmière et par la comptable, qui doivent s'occuper à la fois des résidents, du personnel de la cuisine, des tâches d'organisation, d'entretien et d'administration. Le personnel est en nombre nettement insuffisant et ne peut assumer toutes ses tâches.
Ainsi la propreté des locaux laisse à désirer, particulièrement les toilettes en fin de semaine. Il existe un seul ascenseur pour se rendre à l'étage des chambres, provoquant des encombrements et des attentes pénibles pour tous. Quant à la nourriture, faute de moyens financiers, on sert aux résidents beaucoup de conserves.
Le manque de personnel entraîne des tensions avec parfois des gestes brusques et des paroles blessantes. En réalité, le personnel n'en peut plus et certaines employées, y compris les infirmières, envisagent de démissionner. Prendre des mesures pour améliorer réellement les conditions de vie et de travail dans cet établissement serait urgent. Ce serait de la responsabilité de la mairie, du conseil général et des diverses autorités de tutelle et, au-delà, de l'État.