De Bygmalion au Kazakhstan : Le sauveur de la France n'a pas de chance08/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2410.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Bygmalion au Kazakhstan : Le sauveur de la France n'a pas de chance

Chaque semaine, chaque jour presque, apporte sa nouvelle pierre au lourd dossier Sarkozy. On sait que sa campagne électorale de 2012 a été financée par de fausses factures de la société Bygmalion, payées par l'UMP. Les enquêteurs, en démêlant la comptabilité et en faisant parler les ordinateurs et les témoins, ont de plus en plus de mal à croire que, comme il le prétend, Sarkozy ne savait rien.

Une nouvelle affaire est révélée. L'amende de 360 000 euros infligée par le Conseil constitutionnel au candidat Sarkozy, après l'invalidation de son compte de campagne, a été payée par l'UMP. Ce qui est illégal.

Et voilà maintenant qu'on apprend qu'une enquête est en cours à propos de commissions versées à des proches de l'ex-président à l'occasion d'une vente d'hélicoptères au Kazakhstan. Le journal Le Monde a révélé mardi 7 octobre qu'un des négociateurs de ce marché d'un montant de deux milliards d'euros avait alors vu son compte crédité de 300 000 euros de provenance inconnue. Au même moment, le président français exerçait une amicale pression sur les autorités belges en faveur de trois oligarques kazakhs. Tout cela a été efficace : en 2010, les oligarques kazakhs ont été graciés, les hélicoptères vendus, les commissions, légales ou non, perçues.

Lors de son prochain meeting, on peut parier que le sauveur autoproclamé du pays dira qu'il ne sait rien des hélicoptères kazakhs, qu'il n'a jamais vu les personnes impliquées dans l'affaire et que tout cela est un complot supplémentaire pour l'empêcher de revenir au pouvoir.

Sur le modèle du politicien italien Berlusconi qui, à chaque nouvelle menace judiciaire, dénonçait un « complot des juges » et se servait du pouvoir pour modifier la loi, Sarkozy semble convoiter la présidence pour jouir de l'immunité qu'elle procure.

Pour expliquer son retour, l'ex-président affirme pompeusement qu'il a « la France en lui ». Et chacun, y compris dans son camp et chez ses amis capitalistes, de compléter : « et la justice aux basques ».

Partager