Suppression de « petites taxes » : Il n'y a pas de petites économies pour le patronat01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Suppression de « petites taxes » : Il n'y a pas de petites économies pour le patronat

Dans son projet de budget pour 2015 le gouvernement Valls prévoit la suppression d'une dizaine de « petites taxes », arguant que l'État n'y perdrait qu'environ trente millions d'euros. Mais au-delà des sommes en jeu, il s'agit d'un geste politique.

L'ensemble des politiciens de droite comme de gauche fait campagne pour des baisses d'impôts pour les entreprises. Cela fait partie du combat pour accroître les profits capitalistes au détriment des classes populaires. Et c'est dans ce cadre que se place cette nouvelle mesure.

En janvier 2014, un rapport de l'Inspection des finances avait pointé du doigt 192 taxes dites petites sous prétexte que leur gestion aurait un coût trop important par rapport aux sommes perçues. Mais l'ensemble de ces taxes représente quand même 5,3 milliards d'euros par an.

Pour 2015, le gouvernement a donc décidé d'éliminer une dizaine des 192 taxes incriminées. Pour accréditer l'idée qu'il veut seulement simplifier une fiscalité complexe, le gouvernement supprime des taxes payées aussi bien par les particuliers que par les entreprises. C'est le cas de la taxe sur la construction de trottoirs et de celle visant la vente de biens immobiliers aux abords des transports collectifs en site propre.

Mais d'autres ne concernent que les entreprises. C'est le cas de la Taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), datant de 2000 qui était censée faire payer les pollueurs. Avec cette taxe, il n'avait jamais été question pour le gouvernement socialiste de l'époque de faire vraiment payer les pollueurs. Mais le gouvernement socialiste d'aujourd'hui supprime même cette mesurette pour satisfaire un patronat qui en réclame toujours plus... et pour préparer le terrain à d'autres réductions d'impôts, plus consistantes encore pour les capitalistes.

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