Seita -- Carquefou (Loire-Atlantique) : Pour la sauvegarde des emplois, la mobilisation continue01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Seita -- Carquefou (Loire-Atlantique) : Pour la sauvegarde des emplois, la mobilisation continue

Pour la deuxième fois, les travailleurs de la Seita sont venus de toute la France manifester leur colère à Paris, lundi 22 septembre, devant le siège d'Imperial Tobacco. Ce groupe les a rachetés en 2008 et, depuis, les licenciements et les fermetures de sites se succèdent.

Après ceux de Strasbourg, Metz, Lille, sont maintenant visés le site de Carquefou, où 327 emplois sont menacés, ainsi que le centre de recherche de Bergerac et le site de Nottingham en Angleterre. Une partie de la production de Nantes devrait être transférée à Riom, mais avec très peu de mutations de postes, et 130 emplois délocalisés en Pologne.

Ces salariés sont d'autant plus en colère qu'Imperial Tobacco est un trust riche à milliards, qui a versé en 2013 plus de 576 millions de dividendes aux actionnaires. Cela n'a pas empêché le gouvernement de lui verser 660 000 euros de crédit d'impôt, ce qui écoeure encore plus les salariés qui pensent qu'avec tout cet argent les emplois pourraient largement être maintenus, et en tout cas les salaires. Car les travailleurs doivent vivre, y compris si on ne produit plus de tabac !

Malgré la présence massive des CRS, cette manifestation nationale a remonté le moral des quelque 250 salariés qui y ont participé, dont 150 environ venus de Nantes.

À Nantes, la direction, avec l'aide des pouvoirs publics, a exigé l'évacuation de l'entreprise, suite à l'occupation des salariés. Même le parking extérieur est fermé et les salariés priés de rester chez eux en attendant les ultimes négociations sur le PSE pour décider de leur sort.

Les quelques avancées obtenues sont nettement insuffisantes. C'est devant les portes closes de l'entreprise, sur le trottoir, que les salariés campent de nouveau avec, depuis le 29 septembre, six d'entre eux qui commencent une grève de la faim avec sur leur tee-shirt : « Ma vie pour mon travail », en dernier recours.

Partager