Gad -- Josselin : Les salariés devront se faire entendre01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gad -- Josselin : Les salariés devront se faire entendre

Chez Gad, après les 900 emplois supprimés l'an passé, c'est plus de 300 emplois supplémentaires sans compter les emplois en CDD ou en intérim qui vont à leur tour être liquidés.

Depuis le 11 septembre, la société Gad est en liquidation judiciaire. C'est une filiale de la Cecab, une coopérative connue pour les conserves de légumes d'Aucy et de Prestor, un groupement de producteurs de porcs. Mais la Cecab estime depuis un an que GAD compromet sa rentabilité. Déjà en 2013, elle a commencé à se débarrasser de son activité viande porcine. Il y a un an elle a fermé son abattoir de porcs de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère, privant de travail quelque 900 travailleurs. Il lui restait l'abattoir de Josselin et deux petits ateliers résiduels à Lampaul. Mais c'était encore trop et elle a tiré le rideau.

C'est Intermarché qui profite de l'aubaine pour renforcer ses positions dans le secteur de la viande de porc sous couvert d'une de ses filiales, la SVA Jean Rozé. Cette société vient de confirmer au tribunal de commerce de Rennes son intention de reprendre l'abattoir GAD de Josselin, mais sans reprendre l'ensemble du personnel et sans reprendre les ateliers de Lampaul. Seuls 507 des 755 salariés en CDI de Josselin seront repris. C'est donc 300 CDI de plus, 248 à Josselin et 60 à Lampaul, qui vont se retrouver sans emploi.

La Cecab annonce de son côté son intention de proposer autour de 150 reclassements. Mais s'ils ne veulent pas être les éternels laissés-pour-compte, les travailleurs devront se faire entendre. C'est leur seule chance de faire valoir leurs intérêts avant qu'un ministre ou un officiel quelconque vienne expliquer, comme à leurs collègues de l'abattoir de Lampaul, qu'étant « pour la plupart illettrés », il ne peut plus rien pour eux !

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