Caisse d'allocations familiales de la Gironde -- Bordeaux : Employés en lutte contre le sabotage de l'accueil01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Caisse d'allocations familiales de la Gironde -- Bordeaux : Employés en lutte contre le sabotage de l'accueil

Début septembre, à l'accueil de Bordeaux de la caisse d'allocations familiales (CAF) de la Gironde, après une attente d'une heure, un allocataire venu pour régler un problème de RSA s'est énervé au point de jeter à terre l'ordinateur d'une employée.

Cette agression a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Depuis, les employés de la CAF, très émus, sont entrés en mouvement, dénonçant une situation de pénurie en personnel préjudiciable à tous, assurés comme agents de la CAF. Après chaque assemblée générale des débrayages de 55 minutes par jour sont reconduits.

Dans les CAF, la situation devient très tendue, tant à l'accueil qu'au traitement des dossiers. Les mesures d'économies sur la Sécurité sociale aboutissent à ce que le nombre des agents diminue, alors que le nombre de missions de cet organisme augmente et que les assurés sont de plus en plus nombreux à avoir recours à la CAF. D'ici à 2017, 1 700 postes doivent encore disparaître dans toutes les CAF de France, dont 43 en Gironde.

La direction de la CAF de Bordeaux se réfugie derrière les consignes gouvernementales. Pour assurer la sécurité, elle a embauché un vigile. Mais un vigile ne répond pas au téléphone, ne traite pas les dossiers. Elle prétend que, pour réduire les temps d'attente, il suffit que les allocataires ne se rendent pas aux points d'accueil et utilisent le téléphone ou Internet. Ceux qui auraient besoin tout de même de rencontrer un employé pour régler un problème devraient prendre rendez-vous pour être reçus sous 48 heures. Pour éviter près d'une heure d'attente pour être reçu, il faudra patienter deux jours... si ça marche !

Ces « solutions » n'en sont pas. C'est pourquoi les employés réclament qu'on ouvre des points d'accueil au lieu de les fermer, qu'on cesse de leur supprimer des postes, que l'on procède au contraire à des embauches massives et que l'on forme les techniciens nécessaires pour accueillir convenablement les assurés. Et depuis près d'un mois, ils font la démonstration de leur détermination.

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