Budget de la Sécurité sociale : Encore des économies sur la santé01/10/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/10/une2409.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Budget de la Sécurité sociale : Encore des économies sur la santé

Dans son projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, afin d'éponger en partie le prétendu déficit, le gouvernement en appelle, comme à chaque fois, aux efforts des assurés sociaux.

L'hôpital est dans le collimateur. Il lui faudra réaliser 520 millions d'économies sur les achats. 100 autres millions devront être économisés sur les interventions chirurgicales en privilégiant la chirurgie ambulatoire, celle où on quitte l'hôpital le jour de l'intervention. Et 110 millions supplémentaires devront être trouvés en agissant sur les « inadéquations hospitalières », les malades dont les soins ne relèveraient pas de l'hôpital, sans qu'on sache comment ils pourront être soignés. Les prescriptions de médicaments et d'examens, tant en ville qu'à l'hôpital, devront être moins nombreuses puisque 1,15 milliard d'économies devrait en découler. Un autre milliard devrait être récupéré sur le prix de vente des médicaments et en favorisant les génériques. Au total, 3 milliards d'économies sont donc prévus sur le budget de l'Assurance-maladie.

Concernant la branche famille, 700 millions devront être rabotés sur les dépenses, à coups d'économies sur les primes à la naissance et les aides à la garde d'enfant et sur le congé parental, réduit de trois ans pour un parent à un an et demi pour chacun des deux parents... tout en sachant que 90 % des hommes ne le prendront pas. L'hypocrisie est reine.

Enfin, 460 000 retraités qui bénéficiaient d'un taux réduit de CSG à 3,8 % verront ce taux passer à 6,6 %. En revanche, dans ce projet de budget de la Sécurité sociale, on ne trouve rien qui viserait à faire payer le patronat, ne serait-ce qu'à lui faire payer ce qu'il doit.

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