Monoprix Roquette, Paris 11e : Une militante CGT réintégrée24/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2408.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Monoprix Roquette, Paris 11e : Une militante CGT réintégrée

Vendredi 19 septembre, un rassemblement s'est tenu devant le magasin du boulevard Ledru-Rollin, à Paris, à l'appel de la CGT commerce. Il s'agissait de fêter la réintégration de la déléguée Akila Diagne. L'inspection du travail a de nouveau refusé son licenciement pour faute grave et a condamné Monoprix à payer les deux mois de mise à pied.

Dans ce Monoprix Roquette, une nouvelle directrice a été nommée en 2011, venant des Galeries Lafayette où déjà elle sévissait contre les syndicalistes revendicatifs. Depuis trois ans, elle cherche à liquider le syndicat CGT de Roquette avec le soutien total de la direction générale de Monoprix. En plus d'Akila, elle harcèle deux autres délégués et les sympathisants, usant de menaces pour contraindre le personnel à choisir entre elle et le syndicat. Il y a régulièrement des grèves contre les mauvaises conditions de travail, notamment le manque de personnel, et des mouvements de protestation du personnel contre les agissements de cette directrice. Cela aboutit à des drames, comme récemment où, suite à une énième altercation avec cette directrice, une caissière a craqué et a fait une tentative de suicide sur son lieu de travail.

Akila travaille dans ce magasin d'une centaine de salariés depuis vingt-sept ans. Depuis qu'elle est responsable syndicale, elle a subi six tentatives de licenciement, dont une fois sous une fausse accusation de vol. Ce n'est plus de l'acharnement, c'est de la rage ! En juin, les motifs de la direction pour demander son licenciement pour faute grave étaient aberrants : « Insubordination disciplinaire, ainsi que les dénigrements, violences et actes de harcèlement qui portent atteinte à la santé physique et mentale des autres salariés et au fonctionnement du magasin Monoprix Roquette ».

Ces accusations s'appuyaient sur des témoignages recueillis par la direction et complétés par l'audit d'un cabinet dirigé par l'ancien responsable de la sécurité des Galeries Lafayette, du même trust que Monoprix. Ces témoignages faux et contradictoires ont été balayés par l'enquête de l'inspection du travail. Car Akila est particulièrement appréciée pour sa calme détermination à défendre les droits des travailleurs.

Lors du rassemblement d'employés, de syndicalistes, de clients et de militants ouvriers du quartier, la directrice est venue provoquer en se pavanant devant les manifestants, accompagnée par deux vigiles, un huissier et trois policiers des Renseignements généraux.

Comme dans d'autres magasins Monoprix, ces agissements antisyndicaux sont suscités par la direction du groupe. Mais au Monoprix Roquette, la nouvelle tentative de licencier la responsable du syndicat CGT vient d'échouer.

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