Écoles de Saint-Denis : Parents et enseignants en colère24/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2408.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Écoles de Saint-Denis : Parents et enseignants en colère

Les parents des écoles du quartier du Franc-Moisin à Saint-Denis ne décolèrent pas. Ils ont occupé le 18 septembre le groupe scolaire Renoir-Rodin. La rentrée dans les écoles primaires en Seine-Saint-Denis a été plus que chaotique puisque 38 classes n'avaient pas d'enseignant le jour de la rentrée. 950 enfants n'ont pu être accueillis normalement et ont été, pour certains, renvoyés chez eux. Saint-Denis atteint le record de 19 classes sans enseignant ! Et le Franc-Moisin, un des quartiers les plus populaires de Saint-Denis, cumulait neuf enseignants absents à la rentrée.

Si le rectorat a, dès le lendemain, envoyé des professeurs remplaçants, il les a retirés le jour suivant pour envoyer des vacataires, nommés pour un an et recrutés pour certains à la dernière minute à Pôle emploi. Ils n'étaient pas formés, étaient complètement dépassés devant les 23 enfants qui leur étaient confiés. Sans expérience, ils n'ont « tenu » que deux semaines en occupant des enfants de CM2 avec du dessin !

À la colère des parents, le rectorat n'a opposé que du mépris, prétendant que la situation était tout à fait normale puisque les deux vacataires seraient remplacés dès le lendemain. Une seule remplaçante est arrivée... pour une journée. Le jour suivant, deux nouveaux vacataires sont venus. Sauf que l'un d'entre eux avait fait dans la même école un remplacement catastrophique et a été retiré in extremis... pour être remplacé par un enseignant qui n'est resté qu'une journée !

Cette situation est bien sûr causée par le manque général de professeurs, mais cette pénurie se concentre dans les quartiers les plus populaires : le rectorat comme le gouvernement montrent leur négligence et leur incompétence à anticiper les difficultés. Mais ils montrent surtout leur mépris pour les besoins des classes populaires.

Partager