Seita Carquefou (Loire-Atlantique) : Reprise de la lutte17/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2407.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Seita Carquefou (Loire-Atlantique) : Reprise de la lutte

Après les congés d'été, les salariés de la Seita Carquefou ont repris le combat contre Imperial Tobacco, qui veut tous les licencier (327 salariés) en fermant le site nantais début 2015.

Voyant qu'à quelques mois de l'échéance, les négociations avec la direction n'avançaient toujours pas, des salariés d'équipe de nuit ont décidé, le lundi 8 septembre, de frapper les esprits en rassemblant en vrac au milieu de l'usine des cartons de cigarettes ainsi que des cigarettes hors de leurs paquets par dizaines de milliers. Le lendemain, avec le soutien des syndicats CGT et SUD, l'occupation du site s'est organisée. Des palettes s'entassent dorénavant devant le portail d'entrée, bloquant toute allée et venue, d'autres sont jetées dans un feu qui brûle en permanence et où des salariés campent en fonctions des équipes.

Opération réussie puisque, quelques jours après, l'indemnité minimale de licenciement est passée de 30 000 à 40 000 euros brut et le congé de reclassement de 12 à 15 mois.

Pour continuer à mettre la pression, les travailleurs ont organisé à Nantes une marche jusqu'à la préfecture pour interpeller les pouvoirs publics et rappeler à cette occasion qu'Imperial Tobacco a versé en 2013 plus de 576 millions de dividendes à ses actionnaires. Il y aurait donc largement de quoi maintenir l'activité du site de Carquefou, ou du moins de quoi payer des indemnités de départ conséquentes. Et comme s'est exprimé un salarié : « Nous, on voulait garder nos emplois, pas parler argent. Mais puisqu'ils ont décidé de fermer, alors qu'ils mettent les moyens pour que les gens vivent ! »

L'occupation s'est poursuivie le week-end et le moral des salariés est remonté d'un cran, malgré le fait que la direction riposte en assignant six salariés, accusés de bloquer le site, devant le tribunal de grande instance de Nantes. Cinq d'entre eux sont menacés d'une astreinte de 200 euros par jour si le site n'est pas débloqué.

Le sentiment que c'est maintenant ou jamais est dans toutes les têtes. Cet esprit combatif domine, un atout pour la suite du bras de fer engagé contre Imperial Tobacco.

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