Le ministère de l'Éducation nationale a été obligé de reconnaître que 11 385 collégiens et lycéens sont sans affectation, deux semaines après la rentrée.

Pour le ministère, la situation n'a rien d'alarmant. Elle serait même normale puisque, chaque année, de nombreux élèves rateraient la rentrée pour cause de déménagement ou d'inscription tardive.

Mais cette année, c'est pire. Les effectifs des classes sont pléthoriques. Dans tous les lycées, les secondes sont complètes, on refuse des redoublants en terminale. Pire, par exemple, au lycée Jean-Jaurès de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, les enseignants ne savent comment asseoir les 35 élèves des classes de première dans des salles prévues pour 30. Et partout les proviseurs ou les principaux de collège refusent des élèves parce que les seuils maxima sont atteints.

On ne nous fera pas croire que c'est normal ! Valls, comme le précédent gouvernement, fait des économies sur l'éducation en ne créant pas les établissements et les postes nécessaires pour accueillir l'ensemble des élèves dans de bonne conditions. Il ne se donne pas non plus les marges nécessaires pour faire face à des situations non prévues, ce qui serait l'attitude de tout gestionnaire un peu sérieux. Les enfants et les parents en font les frais tous les jours, d'autant que, si les élèves sont finalement accueillis, ils le seront dans des classes surchargées, souvent loin de leur domicile.