Contre les migrants, l'Europe des barbelés17/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2407.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Contre les migrants, l'Europe des barbelés

Le 11 septembre, près de 500 migrants qui tentaient de traverser la Méditerranée pour atteindre l'Europe se sont noyés au large de Malte. Selon le témoignage de deux survivants, ce sont les passeurs qui ont coulé leur bateau, devant le refus de leurs passagers d'embarquer sur un nouveau bateau, plus petit. Un bilan meurtrier qui s'ajoute à beaucoup d'autres qui, moins spectaculaires, ne font plus la une des journaux.

Selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plus de 2 200 personnes se sont noyées en tentant de franchir la Méditerranée depuis juin. Depuis le 1er janvier, 130 000 personnes sont arrivées en Europe par la mer, soit déjà plus de deux fois plus que pendant toute l'année 2013. Au cours du seul week-end des 13 et 14 septembre, la marine espagnole rapporte en avoir secouru 2 380.

Face à cette situation explosive, tout ce que le gouvernement français propose, lui qui s'honore de procéder à plus d'expulsions d'étrangers que le gouvernement Sarkozy, c'est un « plan de renforcement des frontières extérieures de l'Union ». C'est le message que le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve est allé porter à Berlin, Londres, Rome, Barcelone et Bruxelles à la fin du mois d'août.

C'est absurde, et c'est criminel. La preuve est faite que les barrières, les hauts murs et les barbelés érigés aux frontières extérieures de l'Europe comme à l'intérieur de ses frontières, les arrestations, les centres de rétention, la multiplication des expulsions sont impuissants à enrayer les mouvements des populations prêtes à risquer leur vie pour fuir les persécutions, les guerres, la misère et le chômage, tous ces fléaux grâce auxquels les intérêts impérialistes prospèrent.

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