Petits règlements de comptes à l'UMP03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Petits règlements de comptes à l'UMP

Jérôme Lavrilleux, ancien directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012, s'est rendu célèbre en reconnaissant à la télévision un large dépassement du plafond autorisé durant cette campagne grâce à un système occulte de facturation. Il est devenu ainsi une grosse épine dans le pied de l'UMP, dans le cadre de l'affaire Bygmalion. Mais son dernier patron, Jean-François Coppé, a prévenu qu'il ne serait pas simple de s'en débarrasser : « Faites gaffe, c'est une grenade dégoupillée. Vous feriez bien de la manier avec précaution. »

Aujourd'hui, Jérôme Lavrilleux menace à son tour. « Pour le moment je me tais. Mais si on m'exclut de ce parti auquel j'appartiens depuis vingt-cinq ans, alors je reprendrai ma liberté de parole et je parlerai. » Plusieurs responsables de l'UMP appellent donc à la prudence sur son cas. L'un d'entre eux a même tenu des propos très imagés : « C'est un fin stratège et surtout un vrai morpion. Il va gratter, gratter, gratter pour défendre son honneur et nous user jusqu'à la moelle. En clair, il vaut mieux l'avoir avec nous que contre nous. »

Michel Audiard est mort. Heureusement, à l'UMP, on tient à sauver la tradition du langage « tontons flingueurs ».

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