PCF : L'impasse d'une politique03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PCF : L'impasse d'une politique

Les déclarations ouvertement propatronales du nouveau gouvernement Valls n'ont pas empêché Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, de se rendre à l'université d'été du Parti socialiste le 30 août.

Au moment où le gouvernement socialiste s'en prend aux travailleurs, Pierre Laurent continue imperturbablement de parler d'union avec le PS et s'écrie : « Aucun socialiste attaché aux valeurs et racines communes qui nous ont rassemblés ne peut laisser faire [Valls] ».

Pierre Laurent constate bien que « les masques [des dirigeants socialistes au pouvoir] tombent », mais ne s'en étonne pas moins en demandant sur un ton faussement naïf : « Depuis quand la seule feuille de route de la gauche est celle du Medef (...) ? » Comme si le PCF ignorait que cela date de décennies.

Tous les gouvernements de gauche auxquels le PCF a participé, sous Mitterrand et sous Jospin sans remonter plus loin encore, ont mené une politique favorable au patronat et n'ont amené que des catastrophes pour le monde du travail, exactement comme celui de Hollande. Cela n'a pas empêché ses dirigeants de soutenir Hollande en 2012, en promettant qu'il apporterait le changement.

Une fois de plus, le PCF a donc contribué à tromper les travailleurs, au même titre que le PS. Aujourd'hui il feint de s'étonner des déclarations d'amour de Valls au patronat et Pierre Laurent se tourne vers le PS sur le ton d'un amant qu'on a laissé tomber. On pourrait rire de cette comédie, qui ne vise qu'à se démarquer de Valls tout en tentant de sauvegarder les alliances électorales entre le PS et le PCF... si cette tromperie ne contribuait pas aussi à démoraliser les militants du PCF et une partie de la classe ouvrière.

Le « langage de vérité » de Pierre Laurent n'est qu'une tentative désespérée de sauver les illusions placées dans la gauche au pouvoir et surtout les futures combinaisons électorales avec tout ou partie du PS. C'est persister à s'enfoncer dans l'impasse et à y enfoncer ses militants.

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