Les rentrées passent, le manque d'enseignants demeure03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Les rentrées passent, le manque d'enseignants demeure

En cette rentrée scolaire, bien des enseignants et des parents se demandent où sont les 60 000 postes supplémentaires en cinq ans annoncés par François Hollande. Les classes sont toujours aussi surchargées, ce qui laisse augurer de difficultés tout au long de l'année. La faible augmentation des postes d'enseignants n'est pas suffisante en effet pour compenser celle du nombre d'élèves.

Quand on fait le compte, on voit que, sur les 8 804 enseignants supplémentaires prévus au budget, seuls 4 351 se retrouveront en face des élèves, les autres étant en formation.

Ces créations suffisent d'autant moins qu'il faut utiliser une partie de ces postes à satisfaire d'autres besoins, comme le remplacement des enseignants malades. Là aussi on est loin du compte. Les syndicats estiment que, même avec les créations de cette année, il manque dans le primaire 2 000 postes de remplaçants pour revenir à la situation qui était celle de 2008. Parents et enseignants devront donc encore se mobiliser pour obtenir que les élèves d'un maître ou d'une maîtresse malade ne soient pas simplement répartis dans les autres classes, perdant ainsi une partie de leur scolarité.

Hollande prétend que l'Éducation nationale est pour lui une priorité puisqu'il y crée des postes, alors que Sarkozy en avait supprimé 80 000. Mais, rentrée après rentrée, on voit que cela aboutit tout au plus à stabiliser la situation désastreuse qui prévalait à son arrivée au pouvoir. Une véritable amélioration nécessiterait des créations de postes bien plus massives, tenant compte de l'augmentation du nombre d'élèves. Mais Hollande estime avoir mieux à faire avec l'argent de l'État.

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