La Poste : Non aux hausses de tarifs programmées03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste : Non aux hausses de tarifs programmées

La Poste va augmenter fortement le prix du timbre. Selon les termes de l'accord conclu en juillet avec l'autorité de régulation du secteur postal, cette hausse pourra être de 3,5 % supérieure à l'inflation chaque année. Cela pourrait amener le prix du timbre à 81 centimes en 2018 contre 66 aujourd'hui.

Les dirigeants de La Poste justifient cette hausse en affirmant que la diminution du nombre de lettres ne permettra bientôt plus de financer leur distribution six jours sur sept sur tout le territoire, ce que l'on appelle le service universel. C'est d'ailleurs avec le même argument qu'elle justifie les réductions d'effectifs dans les bureaux de poste. Même cela reste à prouver, car cette baisse du courrier à venir repose sur des estimations qui, dans le passé, se sont révélées largement erronées. Mais surtout il faut dire que, si le courrier baisse, les autres branches ou filiales de La Poste voient leurs activités et leurs bénéfices augmenter, parfois de façon importante. C'est le cas de La Banque postale et du courrier express par exemple, sans parler de la revente des locaux que La Poste abandonne un peu partout.

Les bénéfices faits par La Poste lui permettent de verser de copieux dividendes à ses deux actionnaires, l'État et la Caisse des dépôts et consignations. Ceux-ci ont reçu 171 millions d'euros en 2013, sans se préoccuper de savoir s'ils venaient des lettres, des opérations bancaires ou d'autres secteurs. Rien ne justifie donc ni l'augmentation des tarifs, ni les réductions d'effectifs.

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