Israël-Palestine : L'annexion lente de la Cisjordanie03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël-Palestine : L'annexion lente de la Cisjordanie

Le gouvernement israélien poursuit la guerre contre les Palestiniens. Quelques jours après le cessez-le-feu à Gaza, les autorités israéliennes ont annoncé qu'elles voulaient s'approprier 400 hectares de territoire palestinien en Cisjordanie. Cela équivaut à un carré de deux kilomètres de côté, qui s'ajouterait à la multitude d'occupations de territoires cisjordaniens déjà réalisées par des colons israéliens. Et il s'agirait en plus, dans ce cas, d'une annexion pure et simple.

Cela se place dans un contexte où une grande partie de l'opinion israélienne et les principaux partis politiques reprochent à Netanyahou d'avoir accepté trop vite le cessez-le-feu à Gaza. Il aurait fallu, selon eux, aller plus loin, continuer de bombarder le territoire et éradiquer le Hamas. Selon des sondages, le Premier ministre israélien, qui bénéficiait de 82 % d'opinions favorables au début du conflit de Gaza, serait tombé à 32 %. Et les principaux partis ont soutenu sans faille l'offensive israélienne sur Gaza.

Le sionisme a transformé les Palestiniens en prisonniers et les Israéliens en gardiens de prison. Les dirigeants israéliens sont installés dans cette situation, mais voudraient simplement que les gardiens soient tranquilles et pas périodiquement menacés par les révoltes des prisonniers...

L'annonce de l'annexion de 400 hectares de Cisjordanie, outre de donner des terres supplémentaires aux colons, vise à montrer la détermination de Netanyahou. Peu lui importe si cela condamne un « processus » de paix qui n'a jamais existé. Les dirigeants israéliens, eux, n'ont pas d'autre objectif que de grignoter la Cisjordanie pour rattacher un jour ce territoire à Israël, tout en assommant les habitants de Gaza pour qu'ils se tiennent tranquilles.

Le prétexte pour annexer les 400 hectares palestiniens est de venger l'assassinat de trois étudiants juifs, fin juin, par des Palestiniens dont les maisons ont été détruites. Peu de temps après ce crime, des Israéliens avaient brûlé vif un adolescent palestinien. Le gouvernement israélien avait certes condamné cette barbarie, mais bien sûr sans détruire pour autant les maisons des criminels ni proposer de céder quelques hectares aux Palestiniens.

Cette affaire des 400 hectares est une ignominie de plus, qui ne fait que préparer les prochains conflits.

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