« Frondeurs » du PS : Une opposition sans danger03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

« Frondeurs » du PS : Une opposition sans danger

« Nous serons implacables sur tous les textes qui viendraient inscrire dans la loi de la République le recul des droits sociaux ! » a déclaré à l'université d'été du Parti socialiste Christian Paul, député de la Nièvre, un des représentants en vue des opposants « frondeurs ».

À quel type de loi ce député fait-il allusion ? Une loi comme le CICE (crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), qui a offert 20 milliards d'euros de cadeaux par an au patronat, votée par les députés socialistes le 4 décembre 2012 ? Ou une loi comme celle fondée sur l'ANI (accord national interprofessionnel), qui permet au patronat d'augmenter le temps de travail et de baisser les salaires pour « favoriser la compétitivité en cas de difficultés » de l'entreprise, votée par les députés socialistes en mai 2013 ? Ou bien encore une loi comme le pacte de responsabilité, qui porte le cadeau fiscal au patronat à près de 50 milliards d'euros, votée en juillet dernier ?

Toutes ces attaques sont passées avec l'aval des députés socialistes, y compris bon nombre de ceux qui aujourd'hui s'affichent « frondeurs ». Si certains se sont parfois abstenus, c'est en s'étant assurés auparavant que leur vote ne poserait pas de gêne réelle au gouvernement. On peut parier sans aucun risque de se tromper qu'il en sera de même à l'avenir.

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