De Valls en pire : Le PS ouvre la voie à l'UMP et au FN03/09/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/09/une2405.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

De Valls en pire : Le PS ouvre la voie à l'UMP et au FN

L'UMP avait déjà perdu le Sénat, l'Élysée, le Parlement, ses chefs, ses caisses, ses procès et ses électeurs, voilà maintenant que Valls lui retire les mots de la bouche. Le gouvernement PS ne se contente plus de faire la même politique que la droite, celle voulue par le grand patronat, il la fait désormais avec les mêmes justifications, utilisant le même vocabulaire, se faisant applaudir par le patronat comme le premier Raffarin ou le dernier Sarkozy venu.

Pour faire entendre leur différence, il ne reste plus aux politiciens de l'UMP que les préjugés les plus lamentables et les mensonges les plus éhontés à l'encontre de Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem, toutes deux femmes, féministes et nées loin de la métropole. Injuriées par la droite, ces deux dernières servent aussi à bon compte de caution de gauche au gouvernement et permettent à tout le moins à l'électeur socialiste de trouver quelqu'un à défendre dans cette équipe.

Sur les questions économiques, la droite n'a rien à ajouter ni à retirer à ce que fait le gouvernement. Sur les questions politiques et électorales, elle préfère manifestement voir le PS s'user jusqu'à la corde et se déconsidérer jusqu'au dégoût, plutôt que de hâter les choses. Elle ne réclame donc ni dissolution du Parlement ni démission de Hollande. Elle n'a d'ailleurs toujours pas de leader officiel et attend encore de savoir si Sarkozy veut se déclarer.

Or, outre qu'il n'est pas sorti de ses affaires judiciaires, ce dernier, comme tout vendeur au boniment, attend de connaître la température du marché avant de choisir le baratin adéquat : à droite, très à droite, au-dessus, en dessous, ailleurs...

La gauche sert fièrement le grand patronat, la droite attend son tour pour faire la même chose. Elle sait que la politique du gouvernement dégoûte tellement les travailleurs que l'abstention des couches populaires ramènera au pouvoir, le jour venu, n'importe quel âne ayant une étiquette de droite.

Marine Le Pen a de son côté beau jeu de prétendre être prête à gouverner pour faire autre chose, tout de suite en cohabitation avec Hollande s'il le faut. De toute façon, si elle arrivait aux affaires, elle ferait où les capitalistes lui diraient de faire, comme tous les politiciens au service de la propriété. Et ce serait en tapant encore plus fort sur les travailleurs, car c'est la marque de fabrique de l'extrême droite et sa raison sociale. À moins qu'une véritable explosion de colère des travailleurs ne change la donne et renvoie tous ces gens-là dans leur trou.

Partager