En 2013, La Banque Postale a réorganisé les services Crédit du Sud-Ouest : les 30 emplois répartis sur Bordeaux, Toulouse et Limoges étaient remplacés par 23 emplois localisés à Bordeaux. Soit sept emplois supprimés, alors que la direction affichait son ambition « d'augmenter l'activité de 40 % d'ici 2015 », et bien sûr tout en améliorant « les délais et le service rendu ».

Malgré toute la dématérialisation et l'informatique possibles, le trafic est, comme il fallait s'y attendre, impossible à passer. Ce qui génère appels téléphoniques des clients, stress et situations conflictuelles en surnombre. Du coup, la direction a inventé des dossiers simplifiés censés être plus rapides à traiter. Elle a même raccourci le circuit de traitement dans certains cas, quitte à multiplier les risques d'erreurs. Et, comme tout cela ne suffisait pas, ce sont tous les cadres de la filière Crédit, y compris la directrice de la filière et la directrice du Centre financier de Bordeaux, qui ont été mobilisés pour instruire les dossiers, mais en se réservant les plus faciles !

Une mobilisation surtout pour la galerie car, faisant sans doute le constat de l'insuffisante productivité de la hiérarchie, La Poste a fini par promettre quatre emplois de plus d'ici 2015. Le compte n'y est toujours pas, puisque cela fait toujours trois emplois de moins qu'en 2013.

La direction nationale donne des objectifs de développement du Crédit, mais elle compte que cela se fasse avec des emplois en moins. La Banque Postale, une banque soi-disant pas comme les autres, mais comme les autres quand même : pour faire du profit, c'est toujours sur le dos du personnel.