Gaza : La guerre sans fin contre les Palestiniens13/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2402.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza : La guerre sans fin contre les Palestiniens

Après plusieurs trêves décidées, puis rompues, des négociations se sont engagées le dimanche 11 août, au Caire, entre Israéliens et Palestiniens. Mais l'armée israélienne reste mobilisée, le blocus de Gaza est maintenu et les massacres du mois écoulé n'ont fait qu'aggraver la situation.

Netanyahou a déclaré que, bien qu'ayant atteint son objectif, la destruction des tunnels, l'armée israélienne ne se retirerait pas de sitôt. Pour la ministre de la Justice, Tzipi Livni, il faut à présent « démilitariser les organisations terroristes » à Gaza et remplacer le pouvoir du Hamas par celui du Fatah, jugé plus malléable.

Le ministre des Affaires étrangères, un homme d'extrême droite, va plus loin encore, quand il envisage une nouvelle occupation de Gaza. Il n'est pas seul à proposer une telle politique. Le général Amidror, un ancien haut-conseiller en matière de sécurité de Netanyahou, dit exactement la même chose.

Ainsi, plusieurs voix s'expriment au sommet de l'État israélien pour maintenir, voire amplifier les pressions et les mesures militaires contre les Palestiniens.

Si les négociations au Caire semblent difficiles, ce n'est donc pas à cause de l'intransigeance du Hamas, mais parce que le gouvernement israélien entend poursuivre, si ce n'est aggraver, la politique qu'il mène depuis 2006 à l'encontre des Palestiniens de Gaza.

Après la victoire électorale du Hamas à Gaza en 2006, Israël a décrété un blocus des plus hermétiques, sur terre, sur mer et dans les airs, qui a rendu la situation invivable pour les 1,8 million de Palestiniens emprisonnés sur ce territoire d'à peine 41 km de long sur 6 à 12 km de large. Les Palestiniens de Gaza ne peuvent plus travailler en Israël, alors que le chômage frappe une grande partie de la population. Une zone tampon à la frontière, où étaient auparavant cultivées des terres agricoles fertiles, a été interdite. Les pêcheurs ne peuvent plus s'éloigner des côtes et atteindre les eaux poissonneuses.

La levée du blocus réclamée par les Palestiniens de Gaza serait le minimum. Blocus et offensives militaires vont d'ailleurs de pair. Il y a eu quatre guerres en huit ans et chacune d'elles a aggravé la situation créée par le blocus. Après la destruction de l'aéroport en 2011, les récents bombardements ont touché la seule centrale électrique de Gaza, des usines, des hôpitaux, des écoles... Dans de telles conditions, comment les Palestiniens pourraient-ils s'estimer « en paix » ?

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