Peu avant la venue prévue puis finalement annulée de François Hollande dans l'île, les patrons réunionnais ont donné de la voix pour demander une rallonge au gouvernement. Les 680 millions d'euros de cadeaux supplémentaires prévus dans le CICE ne leur suffisant pas, ils ont réclamé un complément de... 814 millions « pour soutenir la compétitivité de leurs entreprises ».

Derrière cette prétendue compétitivité se cache en fait un appétit insatiable de profits. Non contents d'imposer à la population des marges éhontées sur toutes les marchandises, non contents de bénéficier déjà des largesses de ce gouvernement, ils en veulent toujours plus.

Pendant ce temps, le nombre des chômeurs ne cesse d'augmenter (encore 0,9 % de plus en juin par rapport à mai), celui des travailleurs et des retraités pauvres également. Et les entreprises qui font du profit licencient (SIB, Aconiers, etc.) sans que le gouvernement n'y trouve rien à redire.

Tous ces cadeaux au patronat n'ont aucun effet positif pour les travailleurs et seraient bien mieux utilisés par l'État si celui-ci les utilisait à embaucher directement dans les services publics, les transports, la santé, l'éducation ou bien à la construction de logements qui font tant défaut.