Ebola : Maladie de la misère06/08/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2401.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ebola : Maladie de la misère

Le virus Ebola continue de faire des ravages en Afrique, où on peut maintenant parler d'une véritable épidémie. Trois pays sont touchés, la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait le 1er août que 1 603 personnes étaient infectées et que 887 étaient décédées. Le virus Ebola porte le nom d'un fleuve du Zaïre, où la première épidémie s'est déclarée en 1976. Depuis il est réapparu régulièrement, toujours en Afrique équatoriale. Ce sont maintenant des pays de l'Afrique de l'Ouest qui sont touchés, ce qui inquiète les autorités sanitaires.

Si Ebola inquiète c'est surtout parce que c'est un tueur redoutable qui ne laisse aucune chance à ses victimes, dont 80 % décèdent en six à dix jours de manière horrible, dans un tableau de fièvre hémorragique, le corps se vidant de son sang par la bouche, les yeux, la peau s'amollissant au point de se déchirer au toucher.

On connaît encore mal le virus et son cycle, mais on sait qu'il se transmet par simple contact d'un être humain à l'autre. Les familles et les soignants en contact direct et répétés avec les malades sont les premiers contaminés. On sait aussi que l'apparition d'Ebola en Afrique est liée à la situation sanitaire déplorable existant dans ces pays pauvres. Un responsable de l'Institut Pasteur explique que le virus « profite pour se développer d'un système de santé mal organisé par manque de moyens ».

Pour le moment aucun traitement n'existe. L'objectif principal est d'essayer de circonscrire la maladie en isolant les malades du reste de la population. Quant à la recherche, elle est balbutiante, les laboratoires pharmaceutiques n'investissant pas pour une maladie qui ne touche finalement que quelques milliers de malades et dont ils ne peuvent pas espérer grand profit.

Pauvreté et recherche exclusive du profit se conjuguent pour laisser des populations sans moyens face à une épidémie mortelle.

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