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- Lutte ouvrière n°2400
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Leur société
Transparence des parlementaires : Circulez, il n'y a rien à voir !
Il s'agit là des déclarations des intéressés, du moins quand ils ont daigné en remplir une. Car, malgré les menaces de prison et d'amende pour les contrevenants, certains n'ont rien envoyé à la Haute autorité. D'autres ont rempli leur déclaration de façon tellement brouillonne et négligente qu'il est bien difficile d'en tirer quoi que ce soit de clair. Bonjour la transparence !
Il y a aussi les erreurs qui ressemblent à de bons gros mensonges. Ainsi Balkany, député des Hauts-de-Seine, inscrit « néant » dans la case « identification du conjoint », alors que sa femme est sa première adjointe à la mairie de Levallois-Perret. Mais la notoriété d'Isabelle Balkany est telle qu'on hésite entre mensonge et provocation.
Tous ces élus de l'Assemblée et du Sénat sont des personnes publiques. Bien sûr, cela ne leur plaît guère de devoir déclarer leurs « intérêts » et ceux de leurs proches, et certains proclament fièrement « Non à l'inquisition ! » Même si certains détails, parfois de gros détails, peuvent échapper à la connaissance du public, on sait en gros ce qu'ils pèsent financièrement et à quels milieux ils sont liés. Cela vaut pour les milliardaires comme Dassault ou encore pour les avocats, médecins, professeurs et consultants de toute sorte qui peuplent le Parlement.
Mais, « déclaration d'intérêts » ou pas, il saute aux yeux que ce ne sont pas des gens du peuple. À quelques rares exceptions près, ils se recrutent dans la bourgeoisie petite ou moyenne, parfois grande comme dans le cas des Dassault. C'est cette bourgeoisie qu'ils fréquentent quotidiennement, à laquelle ils sont liés par la famille ou l'amitié. Rien d'étonnant à ce qu'ils en défendent les intérêts, en toute sincérité le plus souvent.
Des « élus », peut-être, mais qui sont loin du peuple.