Parasites capitalistes30/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/08/une2400.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Parasites capitalistes

Au premier trimestre 2014, les 500 principales entreprises cotées en Bourse aux États-Unis ont consacré à leurs actionnaires 241 milliards de dollars.

Un tiers de cette somme représente les dividendes versés, les deux autres tiers des rachats d'actions. Car pour trouver à employer leurs bénéfices surabondants et pour augmenter la valeur des actions, les entreprises rachètent à la fois leurs propres actions et les détruisent. Le champion en la matière est Apple, qui a racheté pour 18 milliards de ses actions.

Sur douze mois, les rachats d'actions se montent à 535 milliards.

Ces chiffres faramineux montrent comment même les groupes industriels, censés ne pas limiter leur activité à la finance parasitaire, se soucient peu de la production, pourtant seule créatrice de valeur. Ces groupes consacrent plus d'argent à rémunérer leurs actionnaires qu'à investir dans la production. Ils tiennent à augmenter sans cesse les dividendes qu'ils leur versent, même lorsque les bénéfices stagnent ou baissent. Certains vont jusqu'à emprunter pour assurer des dividendes capables d'allécher de futurs actionnaires.

Les journaux ou analystes financiers qui mettent en garde contre cette primauté accordée aux actionnaires, au détriment de l'investissement, prêchent à des sourds. L'espoir du profit est le critère unique des capitalistes, même si cela peut être mortel pour l'économie et pour toute la société. Le remède ne consiste pas à tenter de convaincre ces incorrigibles, mais à les empêcher de nuire, en leur enlevant la direction de l'économie.

Partager