Visite présidentielle en Côte d'Ivoire : Pas de miracle pour la population23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Visite présidentielle en Côte d'Ivoire : Pas de miracle pour la population

François Hollande s'est rendu en Côte d'Ivoire le 17 juillet, accompagné d'une cinquantaine d'hommes d'affaires.

À Abidjan, Hollande a ainsi pu admirer le patrouilleur L'Émergence, fabriqué à Lanester en Bretagne, et récemment livré à l'armée ivoirienne. Il a ensuite fait un petit détour par le chantier du futur pont à péage que le groupe Bouygues construit pour le compte de l'État ivoirien. Un chantier de 230 millions d'euros, dont un tiers est payé par la Côte d'Ivoire, et sur lequel ­Bouygues percevra les péages pendant trente ans.

Avec près de 800 entreprises, dont 160 sont des grands groupes tels que Bouygues, Bolloré, Orange, la Société Générale, ou la BNP, les capitalistes français demeurent les premiers investisseurs étrangers en Côte d'Ivoire, où ils raflent notamment les marchés publics.

Depuis l'éviction du président Gbagbo par l'armée française, et son remplacement par Alassane Ouattara en 2011, l'économie ivoirienne connaîtrait une reprise. La croissance serait de l'ordre de 10 % depuis trois ans, un chiffre qui a fait parler certains journaux de « miracle ivoirien ». Un « miracle » dont les capitalistes français aimeraient bien profiter... et qui justifie bien que Hollande se déplace pour leur compte.

La population, quant à elle, n'a pas vu le fameux miracle. Nombre de travailleurs n'ont en effet pas de travail, ou n'ont que de petits boulots. Pour les autres, le salaire minimum est de 95 euros par mois, mais il est loin d'être appliqué partout.

« La croissance ne se mange pas », reconnaissait avec cynisme un proche du président ivoirien.

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