Rassemblements en Israël contre la guerre : D'autres voix tentent de se faire entendre23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Rassemblements en Israël contre la guerre : D'autres voix tentent de se faire entendre

Bien que peu nombreux, des Israéliens s'opposent à l'hystérie guerrière et raciste propagée par le gouvernement Netanyahou.

Samedi 12 juillet, des centaines de manifestants juifs et arabes se sont rassemblés à Haïfa. Ensemble, ils ont dénoncé la violence et les crimes de l'occupation israélienne. Ce même 12 juillet, quelque 400 personnes, Juifs et Arabes d'Israël, se sont réunies dans la ville arabe de Tira avec pour principal slogan : « Les Juifs et les Arabes refusent d'être ennemis ».

Dans les jours suivants, le mercredi 17 juillet, ils étaient plusieurs centaines à défiler à Jérusalem. À Tel-Aviv aussi, il y a eu plusieurs manifestations avec des centaines de participants à chaque fois. On y entendait les mêmes cris : « Arrête le massacre à Gaza », « L'occupation doit cesser », « Netanyahou-Hamas, c'est la même guerre ».

Une organisation israélienne d'anciens soldats, Briser le silence, a également organisé un meeting dans un théâtre de Tel-Aviv. À la tribune se sont succédé des militaires israéliens, femmes et hommes, qui ont dénoncé les agissements de Tsahal, l'armée israélienne. Une ancienne militaire a raconté avoir pratiqué la torture à la cigarette, le supplice de la baignoire. Elle a aussi évoqué le quotidien des humiliations à l'entrée des check-points, où elle pouvait s'amuser à subtiliser un laisser-passer, interdisant ainsi le passage en Israël à un Palestinien pour qui c'était vital. Yehuda Shaul, codirecteur de l'organisation Briser le silence, témoigne : « Il y a vingt ans, il y avait quelques cas de violation [des droits humains]. Aujourd'hui, c'est devenu une politique. On s'adapte à tout cela. La première fois, on est en état de choc, la deuxième un peu moins et, au bout d'une semaine, on le fait déjà naturellement. »

À chaque rassemblement cette minorité de pacifistes, de militants de gauche et d'extrême gauche, du Parti communiste (Hadash et Maki ), de Gush Shalom, etc., se retrouve en butte aux attaques violentes d'une extrême droite sioniste de plus en plus nombreuse et de plus en plus virulente, une extrême droite qui vocifère ses injures racistes et ses appels au meurtre contre les Arabes et qui parfois passe à l'acte, une extrême droite qui est de fait au pouvoir et qui gangrène toute la société israélienne.

Netanyahou voudrait que le peuple israélien ne s'exprime que d'une voix, celle de la haine des Arabes et de la guerre permanente. Cette minorité qui manifeste courageusement en Israël aura montré qu'une autre voix existe.

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