PSA Peugeot Citroën - Poissy : Débrayages contre les attaques de la direction23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA Peugeot Citroën - Poissy : Débrayages contre les attaques de la direction

Depuis deux mois, à l'usine de PSA Poissy, la direction a accentué sa politique de sanction contre les travailleurs, qu'ils soient ou non des militants. Pour un oui ou un non, on peut être convoqué pour une sanction.

La direction utilise le moindre prétexte : un simple retard, un dépassement du temps de pause, une réflexion à un chef, un arrêt maladie qu'elle considère de trop, etc. Les pressions s'accentuent aussi sur des travailleurs qu'elle trouve trop usés ou trop âgés et qu'elle essaye de changer de poste ou de convaincre de quitter l'entreprise.

À la veille de la fermeture annuelle pour congés, c'est un serrage de vis général. La direction sait très bien qu'à la reprise elle va en demander beaucoup aux travailleurs. Ce qui se prépare, ce sont d'abord les augmentations de cadences prévues en octobre prochain, puis le passage en mono-flux (une seule ligne de production au lieu de deux actuellement) fin décembre 2014, avec comme conséquence une importante attaque sur le terrain de l'emploi.

Mais la direction a dû faire face à des travailleurs qui refusent de se laisser faire en prenant l'initiative de faire circuler des pétitions, ou en débrayant, comme par exemple vendredi 18 juillet, où 120 travailleurs ont arrêté le travail pendant une heure pour accompagner deux délégués CGT, dont le secrétaire du syndicat, à leur entretien préalable à sanction. Et, de nouveau, 50 travailleurs ont débrayé lundi matin pendant une heure pour accompagner trois autres militants convoqués.

Ces travailleurs sont conscients qu'en menant une politique de sanctions contre les militants ouvriers la direction s'attaque en fait à tous les travailleurs de l'usine, car elle espère bien aggraver encore un peu plus l'exploitation. Et ces différentes réactions sont autant de signes que bien des travailleurs ne sont pas prêts à se laisser faire.

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