MuCem - Marseille : Pillage de l'argent public par le privé23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

MuCem - Marseille : Pillage de l'argent public par le privé

Selon le Journal du Dimanche, qui s'est procuré une note confidentielle, la Cour des comptes dénoncerait le coût final du MuCem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), ce nouveau musée ouvert à Marseille en juin 2013. Il aurait coûté au total 350 millions d'euros, en comptant les études, la construction, au lieu des 160 millions initialement prévus.

Entre autres explications pour ce gonflement de la facture, le partenariat public-privé réalisé avec la société Icade, pour financer le centre de conservation et de ressources, un bâtiment qui doit servir à conserver les réserves du musée. Le recours à ce type de contrat, dit PPP, évite de demander un prêt auprès des banques. C'est donc la société Icade qui a financé la construction de ce centre de conservation, et c'est elle qui en assure la gestion à la place de la collectivité. Mais, en échange, le contrat assure à Icade une rémunération fixe, et très élevée, pendant vingt-cinq ans. Officiellement, le ministère de la Culture ne s'est pas endetté, mais cela coûte en fait très cher au contribuable, qui doit payer la rémunération d'Icade encore plus cher que ne coûterait le remboursement d'un crédit bancaire. Icade aurait ainsi pu dégager, pendant la première année, une marge de 20 % sur le loyer perçu. Une très bonne affaire, et sans aucun risque, puisque la rémunération est fixée d'avance.

Un exemple de plus qui illustre le vol de l'argent public par les grandes entreprises, avec la bénédiction de l'État à leur service...

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