Israël-Gaza : Halte au massacre des Palestiniens !23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Israël-Gaza : Halte au massacre des Palestiniens !

Depuis le 8 juillet, le gouvernement israélien terrorise les 1,8 million d'habitants de la bande de Gaza sous un déluge de bombes, à raison de 200 raids aériens chaque jour, sans compter les tirs d'obus. Il a complété ces bombardements par une offensive terrestre : les chars écrasent les décombres de ce qui fut des maisons.

En deux semaines, cette nouvelle offensive israélienne est responsable de la mort de plus de 500 Gazaouis. Dans ces quartiers surpeuplés, les dégâts humains sont catastrophiques. Personne ne croit à la propagande du gouvernement israélien sur les tirs « ciblés » visant exclusivement des tunnels d'approvisionnement et des militants du Hamas : l'opération militaire dite « Bordure de protection » est un épisode sanglant, un de plus, de la guerre que les gouvernements israéliens mènent depuis près de soixante-dix ans aux Palestiniens.

Le point de départ de cette offensive serait le meurtre non élucidé, mi-juin, de trois étudiants israéliens, suivi de l'enlèvement d'un adolescent palestinien brûlé vif par des nervis d'extrême droite, puis de tirs de roquettes depuis Gaza sur le sud d'Israël. Mais les gesticulations bellicistes du Premier ministre israélien Netanyahou, en surenchère par rapport à ses collègues ministres de l'extrême droite ultranationaliste et religieuse, font l'impasse sur le harcèlement continuel exercé sur les Palestiniens, et notamment ceux de la bande de Gaza, où le Hamas a été élu à la tête du gouvernement. Elles « oublient » les deux jeunes manifestants palestiniens abattus par des militaires israéliens, quelques semaines plus tôt en Cisjordanie occupée.

Les justifications avancées par Netanyahou ne suffisent plus à fournir aux puissances occidentales un argument pour le soutenir : l'horreur des images d'enfants mutilés, les appels de médecins tentant de soigner les blessés, conduisent les gouvernements des grandes puissances à appeler Tel-Aviv à plus de « retenue ».

Et c'est bien la moindre des choses. Il faut que cesse ce massacre non seulement de « civils », mais d'une population parquée, bien malgré elle, dans cette prison à ciel ouvert qu'est Gaza, 41 kilomètres de long, 5 à 12 de large, avec une densité de près de 5 000 habitants au km². Chassés de leurs terres en 1948 lors de la constitution d'Israël, avec la bénédiction des grandes puissances, en particulier britannique, 800 000 Palestiniens ont alors dû fuir ou mourir, tandis que 400 de leurs villages étaient rayés de la carte. Lors de la guerre des Six Jours, en 1967, 300 000 autres furent chassés lorsque l'armée israélienne s'empara de territoires dont la plupart sont encore occupés aujourd'hui. Lors de la première guerre du Golfe, en 1991, des murs furent érigés autour de certains de ces territoires occupés, la plupart des Palestiniens perdant à cette occasion la liberté de circulation sur leur propre terre.

Depuis près de soixante-dix ans, les Palestiniens aspirent à une vie normale, à des droits minimum. Et depuis tout ce temps la politique des impérialistes, dans la région, a été de soutenir sans répit l'attitude arrogante des gouvernements israéliens successifs à l'égard de leurs voisins arabes, et particulièrement de ceux qui sont obligés de coexister avec la population juive d'Israël dans des frontières communes. Les États-Unis, grands maîtres du jeu, réfléchissent à d'autres alliances potentielles dans cette région où règne un équilibre fragile et qui regorge de pétrole. Mais le gouvernement de Netanyahou n'a de cesse de se dresser sur ses ergots, multipliant les colonisations en dépit des froncements de sourcil de l'ONU. Au mépris de la population, de toute la population. Car, pour jouer sa carte, le pouvoir israélien contraint 13 millions d'habitants, israéliens et palestiniens, à une guerre quasi permanente et à une situation de terreur continuelle.

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