Contre le chômage : Interdire les licenciements et partager le travail entre tous23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Contre le chômage : Interdire les licenciements et partager le travail entre tous

Au début du mois de juillet, Pôle emploi était pointé du doigt car seuls 44 % des chômeurs « sortis » de ses listes en décembre 2013 auraient réellement retrouvé un travail, dont moins de la moitié en CDI.

Les autres ont été radiés pour diverses raisons, mais sont en réalité toujours au chômage. En guise de « solution », la Cour des comptes recommande à Pôle emploi... de mieux intégrer les cabinets privés qui sous-traitent le reclassement des chômeurs en faisant leurs profits au passage.

Mais le fond du problème, qui ne fait que s'aggraver, est qu'avec la crise le patronat, et en tout premier lieu le grand patronat, ne veut pas embaucher. Il licencie au contraire, ferme des entreprises, accroît l'exploitation de ceux qui ont encore un emploi et cherche à placer son capital dans des opérations plus rentables, qui lui donneront des marges de profit plus importantes. Plus encore qu'en délocalisant certaines usines dans des pays où la main-d'oeuvre coûte moins cher, les capitaux rapportent grâce à la spéculation boursière, tantôt sur l'immobilier tantôt sur les matières premières, en passant par la spéculation sur la dette des États, le change des monnaies, ou encore grâce à de simples opérations de rachats et de reventes d'entreprises, toujours accompagnées de restructurations.

Peu importe aux capitalistes que la production recule et que le pouvoir d'achat des familles des classes laborieuses s'effondre, du moment que leurs profits se maintiennent au plus haut niveau.

La solution au chômage ne dépend donc ni de Pôle emploi ni a fortiori de cabinets privés qui en font un business lucratif. La seule issue, c'est que le monde du travail impose aux capitalistes l'interdiction des licenciements et le partage du travail entre tous, sans diminution de salaire.

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