Douze nouveaux milliardaires par rapport à l'an dernier, constate le magazine Challenges dans son classement des grandes fortunes françaises. En un an, la fortune des 500 plus riches a grossi de plus de 15 %, atteignant une richesse globale de 390 milliards d'euros et, depuis 1996, elle a été multipliée par cinq.

Aucune surprise dans ce classement. Depuis des décennies, on retrouve les mêmes dynasties de la bourgeoisie française, ou « familles » (comme pour la mafia !), ainsi que les désigne le magazine. À la première place de ce Top 500 se trouve le leader mondial du luxe, Bernard Arnault, qui a vu sa fortune augmenter de 2,7 milliards, pour atteindre 27 milliards d'euros. Et comme il a le sens de la famille, il a placé tous les membres de celle-ci à la tête de ses entreprises. Il est talonné de près par Liliane Bettencourt, fille du fondateur du groupe de cosmétiques L'Oréal, avec 26 milliards d'euros, et à la troisième marche du podium, avec 20 milliards d'euros, une autre famille, celle de Gérard Mulliez, fondateur du groupe de distribution Auchan.

Viennent ensuite Dassault, qui s'engraisse sur l'argent public, Pinault, qui s'est félicité d'avoir fait une superbe affaire en sous-traitant la liquidation de La Redoute et en licenciant à la Fnac, et Bolloré, dont la fortune s'est en partie bâtie sur ses relations avec l'État et sur le pillage de l'Afrique.

Bref, comme le dit sans ironie le magazine Challenges, « les Français les plus riches ne connaissent pas la crise ».