Choc de simplification aux dépens des travailleurs23/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2399.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Choc de simplification aux dépens des travailleurs

Mardi 22 juillet les députés ont commencé à examiner quinze mesures visant, d'après le gouvernement, à simplifier la vie administrative des entreprises et des entrepreneurs. Il s'agit de la première salve d'une cinquantaine de dispositions du même type constituant un « choc de simplification ».

S'il paraît sensé d'abolir l'obligation faite aux boulangers de déclarer leurs dates de congés en préfecture et honnête d'interdire la rétroactivité des modifications des barèmes d'imposition, la plupart des mesures ont de quoi inspirer la méfiance.

Plusieurs visent par exemple à simplifier les formalités d'obtention du permis de construire, y compris pour les canalisations de gaz et produits chimiques, à affaiblir les normes de sécurité, à réduire les obligations des entrepreneurs du bâtiment, à augmenter les possibilités de construire en ville, etc. Cela ouvre des perspectives de nouveaux profits aux rois du béton et cela promet un moindre contrôle public sur la sécurité des installations.

La simplification vise également les rapports entre patrons et salariés. Il sera désormais plus facile d'être auto-entrepreneur, ce qui revient au mieux à s'exploiter soi-même sans cotiser aux caisses sociales, voire à faire de la sous-traitance pour le compte d'un patron qui ne cotise pas. Les patrons de petites entreprises auront de plus quasiment les mains libres pour utiliser les chèques emploi, et donc traiter les travailleurs comme des kleenex. Autant dire que les associations patronales applaudissent des deux mains et réclament même la simplification ultime, celle du Code du travail.

Été comme hiver, de pacte en accord, de loi en « choc », le gouvernement PS continue donc à démonter pièce par pièce les lois et dispositions limitant l'exploitation des travailleurs.

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