Allier Habitat, c'est 4 600 logements répartis sur 140 communes du département. Le mécontentement concerne les villes de Vichy, Cusset, Bellerive-sur-Allier, Saint-Yorre et Saint-Germain des Fossés.

La Confédération nationale du logement (CNL) de l'Allier a organisé une visite des appartements avec les locataires, en mai dernier à Cusset, avenue du Drapeau et à la cité de Presles. Et le constat est sans appel : vétusté de l'électricité, des évacuations d'eau. Des travaux de réhabilitation ont été effectués, mais les problèmes de malfaçons sont nombreux : électricité, plomberie, évacuations des WC, papiers peints et sols abimés, sans parler des problèmes d'inondations qui perdurent, de manque de chauffage durant l'hiver dernier.

De plus les charges facturées aux locataires sont excessives, et des expulsions pour raison économique menacent. Une réunion organisée en juin par la CNL a regroupé une centaine de locataires de Lapalisse, Cusset, Bellerive, Saint-Germain des Fossé, Vichy face aux responsables d'Allier Habitat et du Conseil général.

Allier Habitat se justifie en donnant des chiffres (20 millions d'euros pour l'amélioration, mais il faudrait 70 à 80 millions etc.), invoquant les contraintes budgétaires, une « enveloppe non extensible », pour conclure par l'organisation de concertations avec questionnaires.

Le désengagement de l'État pour le logement est flagrant ; ce serait pourtant à lui d'engager une politique de grands travaux pour construire et améliorer des logements corrects à la portée des classes populaires. Mais l'absence de subventions est un choix politique. On nous dit que les caisses sont vides ? Mais l'État distribue en aides publiques aux entreprises des sommes considérables.

Les locataires d'Allier Habitat sont furieux et citent les portes d'accès qui ne ferment pas, les caves qui sont inaccessibles, les fuites d'eau, les relevés de compteurs d'eau erronés, les problèmes d'odeurs et d'insonorisation, de vols. Mais à part l'augmentation des loyers, ils ne voient rien venir !