Les travailleurs de l'usine Smart à Hambach, en Moselle, ont fait grève vendredi 4 juillet contre les propositions salariales de la direction qui, lors de la négociation annuelle obligatoire sur les salaires, a proposé une augmentation de 1,2 % pour avril 2015. La dernière augmentation datant de juin 2013, cela ferait 22 mois sans la moindre rallonge.

À l'appel de la CGT, une centaine des ouvriers du Montage et de la Peinture ont participé au débrayage, sur 400 travailleurs de ces secteurs. Sur le site, qui produit la Smart pour le groupe Daimler (Mercedes), outre les 750 travailleurs directement embauchés, on compte une myriade de sous-traitants. Au total, près de 1 600 travailleurs en CDI sont employés, ainsi que, en ce moment, 300 intérimaires avec le lancement du nouveau véhicule en partenariat avec Renault.

Le groupe Daimler, dont la Smart fait partie, est pourtant riche à milliards, avec un bénéfice en hausse de 28 % l'an dernier. Les actionnaires ont empoché plus de 11,5 milliards de dividendes en sept ans ! Un dividende encore en hausse cette année.

De plus, le groupe se vante d'avoir 14 milliards de liquidités en caisse. Et il n'y aurait rien pour les salaires ? Les travailleurs qui ont débrayé veulent une véritable augmentation de salaire tout de suite ainsi que l'embauche des intérimaires.