Hollande et le droit de vote des étrangers : Encore des mots, rien que des mots...16/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2398.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hollande et le droit de vote des étrangers : Encore des mots, rien que des mots...

Au cours de son allocution télévisée du 14 juillet, Hollande est revenu sur l'une des promesses faites lors de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012 : accorder le droit de vote - pour les élections locales - aux étrangers non issus de l'Union européenne et installés légalement en France depuis au moins cinq ans.

Cette promesse figurait déjà dans le Programme commun signé par le PS en 1972, elle avait été reprise par François Mitterrand lors de la campagne électorale de 1981, puis par Lionel Jospin en 2002... mais elle n'a jamais été mise en oeuvre par les gouvernements PS qui se sont succédé depuis 1981.

Une fois élu, Hollande a commencé par expliquer que cette mesure nécessiterait une réforme de la Constitution, et par conséquent une majorité des trois cinquièmes aux deux Chambres, Assemblée nationale et Sénat. Sous prétexte qu'il ne pensait pas réunir cette majorité, il a préféré la retirer. Puis il a dit vouloir attendre que les élections municipales - de mars 2014 - soient passées avant de la relancer.

Aujourd'hui, il affirme de nouveau vouloir tenir sa promesse... mais pas avant 2016 et ajoute, pour justifier ce nouveau report : « Je veux que ce soit le fruit d'un consensus. » Comment un tel consensus pourrait-il se faire, alors que le gouvernement préfère reculer devant les idées les plus réactionnaires et les politiciens qui les véhiculent ? Alors qu'il ne sait que conforter ces idées réactionnaires en s'attaquant aux Roms ou en proposant une nouvelle loi sur l'immigration qui, si elle est adoptée, rendra la vie encore plus difficile aux travailleurs immigrés.

Ce projet de loi concocté par le gouvernement prévoit en effet que les étrangers en situation régulière depuis un an ne pourront plus demander une carte de séjour de dix ans, mais seulement un titre de séjour pluriannuel valable au maximum quatre ans, et qu'ils devront tout au long de cette période justifier de leur situation en matière de travail, de logement, de respect des lois, etc., sous peine d'expulsion.

Quelques promesses pour tenter de se redonner une image de gauche tandis qu'il continue de porter des coups aux travailleurs immigrés, et aussi à tous les travailleurs, voilà à quoi se résume la politique du gouvernement Hollande.

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