CHU de Nancy : Restructurations, fermetures de lits et suppressions de postes16/07/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/07/une2398.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU de Nancy : Restructurations, fermetures de lits et suppressions de postes

La direction du CHU de Nancy a programmé 90 suppressions de postes dans les laboratoires en les regroupant sur un seul site, à Brabois. Cela fait partie du plan de restructuration, appelé « plan de refondation », que le directeur général est en train de mettre en oeuvre.

Dès son arrivée il y a deux ans, il avait décrété que le CHU de Nancy avait 15 % d'effectifs non médicaux en trop par rapport à la moyenne des autres CHU. Traduit en clair, cela signifiait que son objectif était de supprimer 800 postes. Pour le moment il s'est gardé de le dire ouvertement et n'en a annoncé que 250. Mais les restructurations en cours prouvent que c'est bien un plan de cette ampleur qui est engagé.

Ainsi les pharmacies de l'Hôpital central et de la Maternité, qui vient d'être rattachée au CHU, vont être fermées et regroupées à Brabois : les hôpitaux du centre ville n'auront donc plus de pharmacie sur place. La direction a programmé la fermeture de 250 à 300 lits sur les 1 900 que compte le CHU ; elle vient d'annoncer que 60 lits devront être fermés à l'automne. Les fermetures de lits sont le prélude à la suppression des postes de travail...

Toutes ces mesures, qui vont encore aggraver les conditions de travail et diminuer l'offre et la qualité des soins, sont faites au nom du retour des comptes du CHU à l'équilibre. Depuis une dizaine d'années, le budget est en déficit et la dette s'alourdit d'année en année, atteignant plus de 400 millions d'euros. Mais le redressement des comptes est mené au prix de la démolition progressive de l'hôpital et de son rôle dans la santé publique...

Le gouvernement demande aux hôpitaux de mener des programmes d'économies drastiques. Alors que l'État devrait fournir à l'hôpital public les moyens nécessaires pour qu'il puisse fonctionner dans des conditions correctes. C'est à cette logique criminelle qu'il faut mettre un terme.

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