Mardi 1^er juillet, s'est déroulée dans les ateliers de l'usine Carrier, la vente aux enchères de tout le matériel qui restait, outillage, machines et pièces détachées, suite à la liquidation judiciaire de l'entreprise par le tribunal de commerce.

Quelques ouvriers parmi les 177 salariés licenciés après la mise en faillite étaient présents. C'est avec la rage au coeur qu'ils ont pu observer que parmi les acheteurs et curieux se trouvait un des sous-traitants de Fast (maison-mère de Carrier) accompagné de l'ex-directeur financier de l'entreprise. Connaissant parfaitement le matériel, ils ont ainsi mis la main sur l'ensemble des pièces prêtes à l'emploi. Une opération qui permettra, c'est ce que pensent les travailleurs de Carrier licenciés, de reprendre la production ailleurs pour le même commanditaire, d'autant plus que ce dernier a pris la précaution de son côté d'héberger les brevets, propriété de Carrier, dans un pays classé paradis fiscal.

Chez Carrier, les ouvriers produisaient des cars scolaires et des bus pour les collectivités locales. Plutôt que de laisser des capitalistes agir à leur guise pour leur plus grand profit, la seule priorité devrait être de maintenir cette activité utile à la population, avec tous les emplois concernés.