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- Lutte ouvrière n°2396
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Leur société
Deux mille milliards d'euros de dette publique : La vache à lait des financiers
L'Institut national de la statistique (Insee) vient de publier le nouveau montant de la dette publique. Elle s'est accrue de plus de 40 milliards d'euros au premier trimestre 2014 et frise désormais les deux mille milliards.
Avec Hollande, l'État a continué à s'endetter exactement au même rythme qu'avec Sarkozy, c'est-à-dire cinq fois plus vite qu'avant la crise financière de 2008. L'État avait alors largement ouvert ses caisses aux banquiers, puis à tous les groupes capitalistes. Il avait diminué leurs impôts, inventé de nouvelles façons de les subventionner, puisé dans ses caisses pour compenser les cadeaux qu'il leur faisait sur les cotisations sociales. Et il continue depuis avec constance.
Pour contrebalancer ces dépenses, Hollande, suivant Sarkozy, a imposé la réduction de tous les budgets sociaux, attaqué la retraite et la Sécurité sociale, organisé la diminution du nombre de fonctionnaires et celle des dotations aux collectivités locales, exigé le déremboursement de nouveaux médicaments, modifié les barèmes d'impôts qui frappent désormais les plus modestes, etc.
Mais ces sacrifices imposés aux couches populaires n'ont même pas suffi à payer les cadeaux faits aux capitalistes. Pour le solde, il a fallu emprunter aux banques autour de 50 milliards d'euros par trimestre depuis 2008, creusant encore et toujours la dette publique. Le service de la dette, c'est-à-dire ce que l'État doit payer aux prêteurs chaque année, se monte désormais à 45 milliards d'euros. C'est son deuxième poste de dépense, après celui de l'enseignement scolaire.
Et c'est la façon la plus simple, la plus sûre et la plus ancienne qu'aient trouvé les banquiers pour piller les fonds publics.