Toyota - Onnaing (Nord) : Défendre les libertés syndicales et ouvrières !25/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2395.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Toyota - Onnaing (Nord) : Défendre les libertés syndicales et ouvrières !

Depuis toujours la direction de l'usine Toyota d'Onnaing, près de Valenciennes, fait pression sur les travailleurs, s'en prend aux militants syndicaux. Maintenant elle tente de décapiter le syndicat CGT.

Dans un contexte où une nouvelle équipe de nuit vient de commencer, avec des cadences encore augmentées, des conditions de travail encore plus dures, des primes de production en baisse, la direction multiplie les menaces et les sanctions : contre des ouvriers, des chefs, des délégués syndicaux.

Il y a quelques semaines, elle a convoqué une déléguée CGT, connue comme une des militantes des grèves de 2009 et 2011, « en vue d'une sanction pouvant aller jusqu'au licenciement », l'accusant d' « agression physique et verbale » contre une de ses collègues, allant jusqu'à recueillir de faux témoignages. Cette tentative de licenciement a suscité de l'émoi dans l'entreprise, et toutes les structures syndicales CGT ont pris position contre la direction de Toyota. Celle-ci a préféré reculer, mais seulement partiellement, en lui infligeant une mise à pied de cinq jours avec retrait de salaire.

Mais la direction veut maintenant ajouter une deuxième sanction, sous forme d'une mutation : elle se retrouverait sous la direction d'un chef qui a déjà été cité dans une affaire de tentative de suicide d'une ouvrière sous ses ordres en 2009... Tout cela est inacceptable !

La direction a maintenant convoqué le responsable et fondateur de la CGT dans l'usine en vue d'une sanction « pouvant aller jusqu'au licenciement ». Elle lui reproche la distribution de tracts syndicaux dans le couloir d'entrée de l'usine, ce qui est pourtant tout à fait légal et inscrit dans le Code du travail. Elle reproche aussi à des délégués qui passaient à six en Peinture, l'atelier de la déléguée menacée, de « perturber la production »...

Ces atteintes aux libertés syndicales et ouvrières menacent tous les salariés de Toyota et, au-delà, l'ensemble des travailleurs. Laisser les responsables d'une grande entreprise développer leurs attaques, instaurer un climat de répression envers les salariés, ce serait une incitation pour bien d'autres employeurs.

Les organisations CGT du Nord et la Fédération de la métallurgie ont entamé une campagne pour faire reculer Toyota. Elles lancent « un appel à toutes les forces syndicales, à toutes les organisations et personnalités attachées aux libertés ouvrières, syndicales et démocratiques, afin d'exiger la fin des agressions contre les droits et les libertés, commises par les dirigeants de Toyota France, à Onnaing ».

On peut soutenir cette campagne en signant l'appel à partir du blog : http://stoprepressiontoyota.blogspot.fr/

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