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- Lutte ouvrière n°2395
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Dans les entreprises
RATP Dev - Moulins (Allier) : Grève dans les bus
C'est d'abord leur salaire qui les met en colère. La direction de RATP Dev de Moulins leur donne 8,74 euros de l'heure comme valeur du point alors que le smic conventionnel gouvernemental est de 9,97 euros.
Les travailleurs ne veulent plus de cet accord dérogatoire à la convention collective, signé par certains syndicats et les patrons du transport urbain, qui leur fait perdre 246 euros brut chaque mois. Il devrait d'ailleurs être interdit de signer des accords inférieurs au smic.
Et ce n'est pas le 0,4 % d'augmentation proposé pour 2014 par la direction ni la prime d'intéressement qui vont régler le problème des salaires. En plus, à RATP Dev, le système des primes est inégalitaire. Elles sont conséquentes pour les cadres (environ 158 euros mensuels), et « crève-misère » pour les conducteurs (4,99 euros !). 1 700 euros net par mois seraient le minimum pour pouvoir vivre normalement.
Un autre problème important est la pénibilité. Passer ses journées dans des bus qui sont parfois de vieux « coucous » déglingue le dos. Il serait normal de pouvoir partir en retraite anticipée à taux plein, et cela permettrait d'embaucher des jeunes.
Les travailleurs voudraient aussi pouvoir « mettre leur nez » dans les négociations sur « la délégation de service public ». RATP Dev a été choisie par l'agglomération de Moulins parce qu'elle était la « moins-disante ». Cela a entraîné le licenciement de six travailleurs sous contrat, la fermeture de lignes et la dégradation des conditions de transport pour les usagers. Sous prétexte d'économies (pour qui ?), les conditions de travail se détériorent et le service aux usagers est de moins en moins bon. Et ce n'est pas l'augmentation du prix du ticket unitaire qui va passer de 1,20 à 1,30 euro (+ de 8 % d'augmentation) qui va améliorer les conditions de transport.
La grève du 26 juin allait être suivie massivement par les conducteurs et les mécanos puisque 48 heures avant la grève ils se sont prononcés à bulletins secrets comme l'impose la loi. Pour eux, c'est un premier coup de semonce et ils sont d'ores et déjà bien décidés à remettre cela à la rentrée.