LCL : Nouvelles attaques25/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2395.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LCL : Nouvelles attaques

Il y a quelques semaines, la direction de LCL (l'ancien Crédit lyonnais, devenu filiale du groupe Crédit agricole) annonçait, dans le cadre de son plan 2014-2018, la suppression de plus de 300 postes dans le secteur des services administratifs, avec la fermeture de six sites en province.

Il n'aura pas fallu longtemps pour qu'elle porte de nouveaux coups aux salariés, dans les agences cette fois. Ce sont plus de 1 000 départs à la retraite qui ne seront pas remplacés, d'ici à 2018.

La direction explique qu'elle veut réussir le lancement d'une banque digitale, s'appuyant sur les nouvelles technologies. Elle présente cela comme le fin du fin, comme si la pointe du progrès était de pouvoir accéder à son solde indifféremment en agence ou par Internet, via une plate-forme téléphonique ou avec un smartphone ! Quand on n'a pas ou peu d'argent sur son compte, cela ne change rien à l'affaire. À l'évidence, la direction de LCL vise là une clientèle aisée.

C'est la même logique qui l'amène à supprimer tout particulièrement les employés chargés de l'accueil dans les agences. Comme tout coupable qui se cherche un alibi, elle invoque une baisse des opérations en agences pour justifier son mauvais coup. En fait cette baisse, de 6 % en un an, est minuscule. Ce n'est rien d'autre qu'un prétexte.

Dans le réseau d'agences, les travailleurs sont déjà débordés. Un millier de départs non remplacés, cela signifie clairement une augmentation de la charge de travail pour ceux qui resteront.

La direction, qui n'en est pas à une contradiction près, dit vouloir « plus de proximité avec les clients ». Mais le personnel d'accueil qu'elle entend supprimer est précisément celui que les clients, et notamment les plus modestes et les plus âgés, côtoient le plus fréquemment.

En fait, la proximité que la direction affectionne, c'est celle des actionnaires. En supprimant des emplois, elle compte bien augmenter les bénéfices, et les leur distribuer généreusement sous la forme de dividendes.

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