CAF : Aux dépens de la petite enfance25/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2395.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CAF : Aux dépens de la petite enfance

Nouvelle victime de la politique d'austérité du gouvernement, le Fnas (Fonds national d'action sociale) devrait voir sa dotation baisser de 265,7 millions d'euros en 2014... et d'un total de près de 2 milliards d'euros entre 2014 et 2017.

Ce fonds, théoriquement destiné à améliorer la vie quotidienne des familles, sert entre autres à financer les services à la petite enfance, en particulier les crèches. Cette année, l'État prend prétexte d'une sous-consommation de la dotation versée au cours de l'année 2013 pour réduire d'autant celle qu'il versera chaque année à partir de 2014, et jusqu'en 2017. Il s'agit d'un véritable hold-up car, si la dotation n'a pas été entièrement utilisée en 2013, c'est parce que toutes les nouvelles dépenses ont été gelées pendant plusieurs mois, le temps de la renégociation des moyens alloués par l'État à la Caisse d'allocations familiales pour la période 2014-2017 !

Cette coupe claire dans le budget famille de la CAF fait suite à bien d'autres attaques. Depuis des années, les moyens dont dispose le Fnas ne suivent pas l'inflation, loin s'en faut. Du fait de l'augmentation des prix du foncier et de la construction, le coût de création d'une nouvelle place en crèche a augmenté de 90 % en douze ans (entre 2000-2001 et 2012-2013). Dans la même période, la subvention correspondante n'a augmenté que de 32 %. Il en résulte qu'une nouvelle place en crèche n'est subventionnée par le Fnas qu'à hauteur de 25,6 % aujourd'hui, contre 36,8 % en 2000.

Cette diminution des subventions n'est qu'un aspect des politiques d'austérité imposées par les gouvernements successifs. L'État prévoit aussi la suppression de 2 000 emplois d'ici 2017, qui vont s'ajouter aux 2 000 emplois déjà perdus depuis 2005 par la branche famille de la CAF. Les salariés de la CAF seront en grève et en manifestation le 26 juin, pour dénoncer ces attaques.

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