Après la grève à la SNCF25/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/une2395.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Travailleurs en lutte

Après la grève à la SNCF

Mardi 24 juin, des grévistes manifestaient encore aux abords de l'Assemblée nationale, alors que les députés du PS, les Verts et une partie de la droite votaient une réforme rejetée par tous les cheminots.

Durant deux semaines, une large majorité de cheminots ont participé à la grève, totalement ou partiellement. Les assemblées de grévistes ont longtemps conservé la même affluence et les manifestations, à Paris ou en province, ont regroupé des milliers de cheminots.

La presse, toujours hargneuse, a attribué la décrue du mouvement aux concessions faites par le gouvernement sur la réforme. Il s'agit là d'un mensonge. Le gouvernement n'a fait aucune concession, ni sur l'éclatement de la SNCF en trois entreprises, ni sur la démolition de la réglementation du travail. Les amendements adoptés n'étaient que de l'enfumage, comme disent les cheminots, habitués aux fumigènes.

Le fait que Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, y ait vu des avancées, montre seulement dans quel camp il se situe : du côté du gouvernement, pour faire pression sur les grévistes.

Si, au terme de cette grève, il y a bien sûr la déception de n'avoir pas gagné, le sentiment dominant était plutôt à la fierté d'avoir relevé la tête, d'avoir mené un combat difficile mais indispensable, et qui n'est certainement pas terminé.

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