Technicolor, Rennes : Les débrayages sur les salaires continuent19/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/lo-2394.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Technicolor, Rennes : Les débrayages sur les salaires continuent

Depuis le 15 mai, des débrayages pour exiger 200 euros d'augmentation pour tous rassemblent une ou deux fois par semaine entre 100 et 150 travailleurs, sur les 500 que compte le centre de Technicolor à Rennes.

Ces débrayages ont d'abord été de simples rassemblements. Mais, très vite, les travailleurs rassemblés ont décidé d'aller chercher leurs collègues en défilant dans les couloirs de l'entreprise, se faisant voir de tout le monde puisque l'espace intérieur de l'entreprise est organisé en bureaux ouverts dits « open-space ». Les défilés ont d'abord été silencieux. Mais, la direction elle-même est venue au secours des grévistes : elle a invité tout un service, soit la moitié de l'effectif, à une soirée « pancakes - hotdogs » pour fêter les bons résultats de l'entreprise. La réponse est vite venue sous forme de slogan : « Gardez vos crêpes, on veut des pépettes ! »

Depuis, les manifestations permettent d'entraîner des collègues encore à leur poste et finissent en général au dernier étage du bâtiment, où se trouve la direction. Jeudi 5 juin, le directeur du centre qui, les autres fois, était resté dans son bureau, est venu s'adresser aux grévistes, leur demandant de manifester en silence et en respectant le travail des autres. Les grévistes lui ont demandé quel respect il accordait au travail des autres, quand il prêche le blocage des salaires, ou presque, pour la plupart des salariés. Et comme il n'a pas su quoi répondre, ils sont repartis en faisant deux fois le tour de l'étage au son des slogans et des vuvuzelas.

Jeudi 12 juin, un pique-nique a été organisé à l'entrée du centre. Cela a été l'occasion de faire connaître le mouvement à l'extérieur. France 3 Bretagne a jugé utile de venir faire quelques images du pique-nique. Et ce fut aussi l'occasion d'inviter les salariés des entreprises situées dans d'autres ailes du bâtiment. Les discussions ont permis une nouvelle fois de constater que les problèmes de salaire sont les mêmes pour tous.

Pour le moment, la direction fait semblant de ne rien entendre. Mais les grévistes ont le moral et la contestation qui grandit pourrait l'aider à surmonter sa surdité.

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