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Dans les entreprises
Taxis : Le gouvernement cherche à désamorcer la grogne
La grogne est alimentée par l'arrivée d'Uber, une application smartphone développée par une société américaine, qui permet de réserver un VTC dans 128 villes du monde. Le mouvement a aussi été suivi à Londres, Rome, Milan, Berlin et Hambourg. Même les taxis noirs britanniques, qui travaillent pourtant à côté de VTC depuis des années, s'inquiètent du poids croissant de cette société Uber, aux moyens financiers importants. L'inquiétude touche aussi les centrales de réservation comme G7 ou Taxis bleus.
Dépourvus de toute signalétique, les VTC doivent être réservés et n'ont théoriquement pas le droit de charger dans la rue (la « maraude »). Leur développement est vécu comme un manque à gagner par les chauffeurs de taxi, qui se plaignent de payer plus de charges, d'avoir moins de liberté et, avec cette concurrence, de perdre des clients.
Une proposition de loi doit être déposée à ce sujet qui recommande entre autres un contrôle plus grand des VTC, qui devraient passer un certificat d'aptitude. Il s'agit de faire retomber la grogne des artisans, qui représentent 80 % de la profession. Leur mécontentement est d'autant plus légitime que, pour travailler, ils ont dû s'endetter pour acquérir la « plaque », une licence qui, à Paris, coûte autour de 300 000 euros. Cela, dans un secteur où il reste difficile de gagner sa vie, puisque pour dégager un salaire mensuel de 2 100 euros, il faut passer au moins 60 heures par semaine au volant ; sans parler des chauffeurs qui louent leur taxi et gagnent au mieux la moitié de cette somme.
Mais, en ces temps où les gouvernements, de droite comme de gauche, détricotent les services publics, le rapporteur du PS n'a pas osé proposer un véritable service public des taxis, qui leur permettrait de devenir des salariés comme les chauffeurs de bus ou de métro, avec un horaire et une paye décents, sans le besoin d'acheter une licence à un prix exorbitant et sans l'angoisse de faire face à la concurrence.