Rejet de leur réforme !19/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/lo-2394.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Travailleurs en lutte

Rejet de leur réforme !

La réforme ferroviaire projetée va détériorer gravement les conditions de travail des cheminots. En trois articles, la réglementation actuelle du travail se trouve liquidée, remplacée par une convention collective au rabais.

L'article 13 du projet précise que le « régime de travail des agents des chemins de fer de la SNCF est abrogé », et remplacé, dit l'article 15, par une convention « négociée et conclue dans le cadre d'une commission mixte paritaire composée de représentants des employeurs et de représentants des organisations syndicales représentatives des salariés de l'ensemble des entreprises entrant dans le champ d'application du même article ».

La nouvelle convention collective sera donc négociée avec tous les patrons qui auront investi dans le ferroviaire. Les cheminots en veulent d'autant moins qu'ils ont l'exemple de « l'accord branche » sur l'aménagement du temps de travail existant depuis 2008 dans le fret ferroviaire privé. Le patronat peut y généraliser des amplitudes journalières de 13 à 14 heures, abaisser le nombre de jours de repos par an, le nombre de repos doubles (deux jours consécutifs), ou augmenter le nombre de dimanches travaillés. Cela ressemble aux plans de compétitivité que le gouvernement et le patronat imposent aux travailleurs de tout le pays. La réglementation du travail actuelle, déjà peu protectrice, est continuellement battue en brèche par la direction.

Autre aspect de la réforme : l'éclatement de l'actuelle SNCF en trois entreprises distinctes, dont l'objectif est de séparer totalement les infrastructures du transport. La SNCF deviendrait alors un transporteur parmi d'autres, soumis à la concurrence du privé, avec les conséquences négatives pour les travailleurs du rail comme pour les usagers.

Dans leur réforme, il n'y a donc rien à garder !

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