La grève des cheminots : Des travailleurs déterminés19/06/20142014Journal/medias/journalnumero/images/2014/06/lo-2394.jpg.445x577_q85_box-0%2C130%2C1712%2C2350_crop_detail.jpg

Travailleurs en lutte

La grève des cheminots : Des travailleurs déterminés

La grève des cheminots, commencée le 10 juin au soir à l'appel de la CGT, de Sud et de FO, et à laquelle s'opposent la CFDT et l'UNSA, s'est maintenue à un haut niveau durant la semaine.

Les agents de conduite et les contrôleurs sont très mobilisés, ainsi que le personnel dit sédentaire, des gares, des chantiers, des ateliers. D'après les chiffres de la direction, pourtant fournis avec parcimonie, le nombre des grévistes était élevé. Dans de nombreux secteurs il s'est maintenu à plus de 50 % à l'Exécution.

Afin de limiter les effets de la grève, la direction tente de réquisitionner les cadres et le personnel administratif, sommé de se reconvertir en agents de conduite ou d'accueil, avec souvent des résultats peu probants.

La réalité est que plusieurs dizaines de milliers de cheminots sont en grève depuis le 10 juin et que cette grève s'est même renforcée en nombre après le week-end du 14 et 15 juin. Chaque jour, des assemblées, par secteur ou interservices, regroupent de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de cheminots, qui votent la reconduction de la grève et organisent des actions, tantôt en direction des usagers, tantôt à la direction locale ou régionale, tantôt à destination d'autres travailleurs, en région parisienne par exemple avec les intermittents du spectacle.

Le gouvernement et la direction SNCF ont déversé, avec la complicité des médias, un torrent de désinformation et de calomnies. Les raisons de la grève sont passées sous silence, alors que les cheminots luttent contre une réforme qui représente un véritable plan de compétitivité devant aboutir à une dégradation des conditions de travail. Pour les agents de conduite par exemple, ce sont souvent des kilomètres en plus à faire à chaque changement de roulement. Dans les ateliers du Matériel, ce sont des suppressions de postes. Aux guichets, 1 000 à 1 500 postes devraient être sacrifiés d'ici 2015. Et les projets d'ouverture de lignes au privé n'augurent rien de bon.

Avec cette réforme, la direction veut imposer plus de flexibilités, de rentabilité. Pas question, ont encore dit les cheminots à la manifestation qui s'est déroulée le 17 juin à Paris, où plus de 3 000 d'entre eux étaient présents.

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